LÉGENDES D’AUTOMNE
COULEURS D’AUTOMNE – Cardinal rouge
Extrait du livre d’art « Naturellement vôtre »
C’est le branle-bas de l’automne. Les jours deviennent si courts que le mélèze en perd ses épines, tout surpris d’être quand même conifère. Les bouleau, peuplier et Érable argenté affichent déjà mine d’or devançant les Érables à sucre qui mettent plus de temps à divulguer leurs différentes toilettes jusqu’a l’écarlate. Le chêne lui, sculpte sa noblesse d’automne à même le bronze tandis que le hêtre, soucieux d’être toujours reconnu, conserve ses feuilles de papyrus même en saison morte.
Plumes délavées sur écran de couleurs, forêt désertée et silencieuse sur tapis de flamboyances nourricières, la migration des feuilles coïncide avec celle des oiseaux, exception faite des habitués de nos froids et d’un certain Cardinal rouge qui, trop rarement, décide de passer I’hiver chez nous.
COULEURS D’AUTOMNE
Cardinal rouge
LÉGENDES D’AUTOMNE
Cerf de Virginie
LA LÉGENDE DES SENTIERS PERDUS – Cerf de Virginie
Extrait du livre d’art « Sur les sentiers de la NATURE »
À l’automne de la vie
La forêt a perdu ses sentiers car tous ses arbres sont tombés. Pour rien, les jeunes troncs se meurent appuyés aux souches de leurs aïeux, victimes de la coupe des Blancs. L’épinette ira à la papetière, le sapin à la construction, le bouleau et l’érable à la combustion, le hêtre et le bouleau jaune à la menuiserie, le chêne ira a l’ébénisterie, mais qui ira à la forêt? Le Cerf de Virginie perdra son toit, la salamandre son abri de feuilles mortes, la fougère, sa terre de reproduction. L’écureuil ira ailleurs planter ses glands, l’épervier ira ailleurs construire son nid, mais qui ira à la forêt?
L’arbre qui pousse sème ses petits en leur racontant l’histoire de la forêt. Une comptine d’apparence toute simple qui risque le triste sort de la légende si tous les coureurs de bois ne rangent pas leur hache de guerre. Laissons à l’arbre sa forêt, laissons-nous le droit à l’air pur. Souvenons-nous de nos sentiers et de la bonne odeur du sous-bois, de la rencontre impromptue avec le cerf et de l’envolée de la gélinotte… Souvenons-nous d’apprendre que la forêt a des raisons que notre science ignore! Souvenons-nous d’apprendre que le miracle de la vie a des saisons que notre raison ignore!